Constant Permeke, 1886-1952, Belge

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Dock à Gand-Terneuzen (1909)

Constant Permeke, peintre et sculpteur belge, est considéré comme la figure de proue de l’expressionnisme flamand, magnifiant dans son travail l’immensité des émotions qu’il ressentait face au quotidien du peuple belge.

Permeke naquit à Anvers, d’un père conservateur de musée. Il a suivi des cours à Bruges pendant trois ans, puis à Gand (1906-1908), avant d’effectuer son service militaire, où il servait dans une compagnie stationnée à Sint-Martens-Latem. Par la suite, en mars 1908, il a partagé une chambre à Ostende avec l’artiste Gustave De Smet, avant de retourner à Latem où il a vécu en ermite pendant quelques temps. Son travail de l’époque est caractérisé par d’épaisses touches de pinceaux. En 1912, épousant Maria Delaere, il est retourné à Ostende. Son œuvre gagne alors en force d’expression à travers ses formes brutales et ses tons sombres. Ses toiles monumentales débordent du caractère passionné et extrême de son ressenti.

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L’Étranger (1916)

Enrôlé puis blessé durant la Première Guerre mondiale, Permeke fut évacué vers un hôpital militaire anglais. Il retrouva sa famille, réfugiée à Folkestone, où naquit son fils John. En 1916, installé dans le Devonshire et découvrant Turner, il produisit de délicieux paysages anglais, hauts en couleurs, comme La Moisson dans le Devonshire, une explosion de teintes vives exprimant une joie de vivre retrouvée. Le retour à Ostende en 1919 l’a ramené à la dure réalité de l’existence des travailleurs belges et sa palette a retrouvé ses couleurs sombres, dans sa série de toiles sur la dure vie des pêcheurs. Entre deux paysages aux éléments mouvementés, Permeke revenait toujours à l’humain, aux petites gens, dont la douleur se reflétait dans l’épaisseur de sa palette sombre.
En 1921, il a exposé à Anvers et à Paris, et se rendait régulièrement à Astene, pour travailler avec Frits Van Den Berghe. Lors d’un voyage en Suisse, en 1926, il s’est inspiré des hautes chaînes des Alpes, avant d’emménager à Jabbeke, dans la maison qui abrite actuellement un musée, et où il a peint le labeur des fermiers aux corps expressionnistes, magnifiés par le travail, comme le montre La Paysanne (1929). Ce fut une période extrêmement prolifique.

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La Moisson dans le Devonshire (1916)

À partir de 1937, Permeke a commencé à produire ses propres sculptures, représentations de l’effort humain. Malheureusement, son activité fut interdite durant la Deuxième Guerre mondiale, par des occupants nazis qui la considérait comme Entartete Kunst.

 

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La Paysanne (1929)

Quelques temps après une rétrospective organisée à Paris, son épouse mourut, en 1948, à sa plus grande tristesse. Permeke est tombé dans la dépression et dut se faire soigner par sa fille. Cette dernière période de sa vie a vu apparaître un raffinement dans son trait et ses couleurs. Il a peint notamment un portrait de femme et des paysages bretons. À son retour de voyage, en 1951, sa santé a décliné et il est resté alité jusqu’à sa mort, en 1952. Il avait commandé à son ami George Minne la statue qui orne la tombe où il est enterré aux côtés de sa femme.


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