Gerard David, 1460-1523, Belge

David est originaire d’Oudewater, une petite ville flamande située près de Gouda. À l’âge de 24 ans, il rejoint la corporation des imagiers et selliers de Bruges et gravit les échelons jusqu’à en devenir doyen vingt ans plus tard. En 1507, il rejoint, aux côtés de Petrus Christus, la confrérie de Notre-Dame de l’Arbre Sec, une fondation religieuse médiévale engagée dans la charité et consacrée à l’Immaculée conception. Il y trouvait la possibilité de nourrir une vie spirituelle dédiée au christianisme, mais également des opportunités commerciales, car la confrérie comptait ce qui se faisait de meilleur parmi la bourgeoisie et l’aristocratie de Bruges, et les commandes privées d’œuvres d’art affluaient.

Ayant épousé Cornelia Cnoop, fille du doyen de la guilde des orfèvres, il lui dédie un panneau de La Vierge entre les vierges sur lequel il se représente lui-même. Ce fut pendant longtemps sa seule œuvre authentifiée avec certitude. Il réalise également La Justice de Cambyse, actuellement exposée à Bruges. En 1506, l’abbaye ligurienne de La Cervara lui fait commande d’un polyptyque dont les panneaux sont aujourd’hui exposés dans des musées des deux côtés de l’Atlantique.

Ses scènes religieuses, magnifiquement colorées, sont célèbres pour leur sérénité et leur atmosphère presque onirique.

On n’en sait par ailleurs guère plus sur la vie personnelle du peintre. Son œuvre et son parcours ont été popularisés auprès d’un large public qui l’avait largement oublié grâce au travail biographique de l’historien anglais James Weale, qui avait entrepris, vers la fin du XIXe, un immense travail de reconstruction de son corpus. Aux côtés des œuvres d’artistes tels que Jan Provoost ou encore Adrien Isenbrant, les peintures de David furent montrées à Bruges en 1902 lors de l’exposition consacrée aux primitifs flamands.

Ces artistes, contemporains de l’humanisme italien, évoluaient vers une acceptation de l’idéal de la Renaissance à laquelle se mêlait l’austérité de l’héritage médiéval du Nord de l’Europe, comment en témoignent les nombreuses représentations d’intérieur bourgeois. Pétris de culture chrétienne, les artistes transposent volontiers le sacré dans ces représentations de la vie quotidienne. Sans compter les portraits et des scènes religieuses, Gerard David a également produit des paysages aux couleurs paisibles, genre qui en était alors à ses débuts, en Europe. Le décor de son triptyque et de sa nativité présente des arbres au feuillage extraordinairement détaillé qui témoigne de son talent.


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